L’évocation des conflits les plus brûlants est toujours délicate pour les manuels d’histoire et pour les professeurs. Tous les aspects de ces conflits sont chargés d’émotions souvent contradictoires et les images à forte charge émotionnelle sont très pratiques à utiliser pour les enseignants.
Le risque est alors de ne pas montrer de manière équilibrée les faits qui nourrissent les passions de ceux qui se combattent. Certains manuels ne présentent ainsi que la joie des Israéliens lors de la proclamation de leur Etat en 1948,
quand d’autres manuels ne montrent pour la même date que les femmes et les enfants Palestiniens fuyant leurs villages.
D’autres manuels montrent les émotions des deux parties.
Les meilleurs manuels savent aussi faire comprendre ce que les combattants ont en mémoire.
Un manuel fait aussi réfléchir les élèves à propos des accords d’Oslo. Il ne se contente pas de présenter ces accords de paix comme un pacte idéal détruit par des extrémistes, mais donne aussi la parole à Elie Barnavi et Elias Sanbar qui pensent que l’échec du processus de paix qu’ils ont engagé vient du fait qu’ils ont été mal pensés.
Plus de détails dans « L’histoire fabriquée? » pp 179-182
Images (Robert Capa 2001 by Cornell Capa/Magnum photos et Bettmann / Corbis)