C’est ce que pense Sébastien Ledoux, enseignant à Sciences Po et chercheur en histoire contemporaine à Paris-I, au Centre d’histoire sociale du XXe siècle dans une tribune publiée par Le Monde.
Il veut « Un récit qui ne commande pas l’amour de la France, qui ne construit pas implicitement d’aversion ou de rejet envers des figures d’altérité irréductible (le juif, l’immigré, le musulman), ferment du nationalisme » en s’éloignant d’une « production narrative [qui] a, en tout cas, omis des faits historiques dont l’Etat français s’est rendu responsable (traite et esclavage, violences coloniales, persécution des juifs par Vichy). »
Pour « définir les contours d’une coexistence possible des Français dans un devenir commun au sein de la République du XXIe siècle. » il veut un « récit inclusif, [dans lequel] une place doit être consacrée aux immigrations depuis le XIXe siècle pour affirmer avec force le rapport dialectique de la construction nationale par ses apports extérieurs depuis deux siècles. Face aux discours identitaires actuels qui font écran au passé comme au présent et à l’avenir »
Note personnelle un peu énervée :
Il faudrait surtout sortir de cette opposition en noir et blanc pour passer à la couleur de la diversité de nos mémoires et des possibilité d’adhésion à nos héritages culturels et moraux.