Dans ce reportage, Laurent Wirth qui a présidé le groupe d’experts chargé d’élaborer les programmes défend « ce qui fâche » : avoir osé « accorder une place à une civilisation africaine précoloniale » en faisant le choix d’enseigner les royaumes africains du Moyen Age pendant 10% du temps de l’année de 5e.
Le livre « L’histoire fabriquée ? » ne critique pas la bonne idée d’enseigner un peu d’histoire de civilisations extra européennes, mais la manière dont cet enseignement est mis en œuvre.Le programme de 5e a l’avantage de ne pas réduire l’histoire de l’esclavage à la seule traite des noirs par les européens. Il montre en effet des royaumes musulmans vendant des esclaves noirs aux arabes. Ce programme a cependant le défaut d’oublier les royaumes chrétiens de Nubie et d’Ethiopie qui existaient aussi au Moyen Age.Dans les manuels, la présentation qui est faite des royaumes africains reste européo-centrée. On y cherche ce qui ressemble à l’Europe, des Etats et des monuments. La la manière africaine de raconter l’histoire et les particularités des cultures africaines y sont rarement abordées. (Histoire fabriquée ? pp68-69)
Images, Négriers en terre d’Islam, Blog de Tombouctou.